AUCHAN HORS LA LOI SUR LE CALCUL DU SMIC


Auchan aux Prud'hommes pour "dilatation du temps de travail"
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Les salariés, soutenus par la CGT et la CFDT, et la direction d'Auchan se sont engagés à « faire passer l'affaire rapidement », indique Guy Laplatine, délégué syndical central CFDT. Une nouvelle audience est prévue le 2 avril, « pour examiner le fond », selon le syndicaliste.

Des employés réclament le paiement de salaires non versés entre 2000 et 2007. L'entreprise dit se conformer aux textes. Les salariés reprochent à l'enseigne nordiste de ne pas avoir respecté la réglementation sur les salaires entre 2000 et 2007. « L'entreprise a omis de payer la totalité de son obligation en digérant le temps de pause dans le temps de travail effectif », explique Guy Laplatine. Ce dernier dénonce « une tambouille machiavélique », qui aboutit à « une grille des salaires minorée de 5 % ».

« Nous nous sommes toujours conformés aux accords de la branche, dit-on à la direction d'Auchan France. De plus, la contestation porte sur une période passée. Les salaires des collaborateurs de niveau 1 (les plus petits salaires, ndlr) sont désormais supérieurs au SMIC ».

« On est plus ou moins rassurés sur l'issue », indique Gérald Villeroy (CGT), qui fait allusion à des condamnations prononcées à l'encore d'autres enseignes, dont Carrefour. « Auchan se dit toujours dans la légalité. Il n'y a qu'un juge qui pourrait prouver le contraire » .

Depuis 2005, la CFDT et la CGT ont engagé des actions en justice auprès du tribunal de grande instance de Lille. Elles n'ont pas abouti à cette heure.

Les employés demandent le remboursement des sommes qu'ils estiment dues, jusqu'à environ 4 000 euros pour les salaires les plus modestes, selon les syndicalistes.

« D'autres enseignes sont condamnées »

« D'autres enseignes sont condamnées » Jacques Cristianini est venu de Martigues en soutien.

Il est venu des Bouches-du-Rhône pour soutenir

ses camarades du Nord. Jacques Cristianini est délégué CGT Auchan à Martigues. Le problème du non-paiement des temps de pause n'est pas nouveau pour lui, de nombreuses autres enseignes sont régulièrement condamnées.

« Carrefour, Leclerc, Champion, tous ont été condamnés pour les mêmes raisons. Seul Casino a réussi à passer entre les mailles du filet ».

La somme record de 1,3 ME

La condamnation la plus symbolique a été celle, en octobre 2008, des Carrefour de Givors et Ecully (Rhônes) à verser 3 000 euros d'amende, sanction maximale prévue par la loi, à chacun des 429 salariés payés en dessous du salaire minimum entre 2004 et 2006. Soit une somme record de 1,3 million d'euros.

« Carrefour a voulu aller plus loin et a fait appel. Il a de nouveau perdu et est allé en cassation. Mais sur la dernière cassation à Perpignan, cet été, Carrefour a finalement choisi de se désister, car il savait qu'il allait se faire condamner encore plus lourdement ».

J.-M. P.



09/10/2009
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