Après les "smicards", les cadres de chez Auchan se rebiffent contre les bas salaires

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Rémunération

Après les "smicards", les cadres de chez Auchan se rebiffent contre les bas salaires



Après les bas salaires, qui contestent devant la justice leur rémunération, les cadres et agents de maîtrise de chez Auchan pestent contre des salaires inférieurs au plancher conventionnel.


 

Auchan n’est pas près d’en finir avec les conflits salariaux avec ses salariés. Quelque 1 600 bas salaires ont saisi la justice, accusant l’enseigne de les rémunérer en dessous du smic. Dans cette première affaire, la conciliation ayant échoué, les plaignants reviendront devant les juges le 2 avril 2010.

 

Et maintenant les cadres…

C’est maintenant au tour des cadres et des agents de maîtrise de contester leurs bulletins de paie. Beaucoup d’entre eux n’auraient pas droit au minimum mensuel garanti par la convention collective (SMMG). Selon un pointage de la CFDT, 10 % des cadres ne gagnent pas plus de 30 000 euros par an, primes comprises. Alors que le salaire plancher conventionnel pour un débutant doit être de 30 172 euros, hors prime.

 

Les cadres veulent une révision de l’accord sur les salaires

Et les augmentations sont de plus en plus parcimonieuses. Cette année, 340 agents de maîtrise n’ont obtenu aucune amélioration, certains d’entre eux pour la seconde fois consécutive. Beaucoup font l’objet d’un « plan personnel d’accompagnement » (PPA), dispositif maison de coaching, à l’usage de ceux qui « ne tiennent pas leur poste ».
« C’est devenu un outil de sanction et non d’aide », se plaignent les sceptiques. Non seulement les cols blancs réclament des ajustements, mais ils souhaitent la révision complète de l’accord sur les salaires. « Datant de 1986, il est largement dépassé », argumentent les intéressés.

 

Le fossé entre la direction et les cadres se creuse

Inhabituelle contestation dans cette entreprise connue pour son consensus social. À l’appui de leur revendication, cadres et agents de maîtrise invoquent les résultats du groupe, plutôt bons, malgré la crise : un bénéfice net de 155 millions d'euros, un excédent brut d’exploitation qui grimpe de 8,8 % et une marge commerciale en hausse de 5 %, soit deux fois plus que les frais de personnel (2,6 %, en tenant compte de l’intéressement et de la participation). « Un fossé se creuse entre la direction de l’entreprise et les cadres », alertent les cols blancs.

 

WK-RH



29/10/2009
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