Négotiacions salaire 2008
Communiqué de Presse
Le mardi 2 octobre 2007 devaient se tenir la négociation sur les augmentations des salaires
minima de la grande distribution. La surprise fut générale, quand le patronat annonce aux
organisations syndicales que les négociations salariales n'auront pas lieu et qu'elles sont
suspendues « jusqu'à nouvel ordre » ! car un décret gouvernemental vient récemment de
« tomber » indiquant que désormais le temps de pause n'était plus comptabilisé comme temps
ouvrant droit à des exonérations de charges pour les entreprises.
« La perte pour les entreprises de la branche est chiffrée », selon la délégation patronale,
« entre 200 et 240 millions d'euros » !
Pour la Cgt, l'attitude du patronat est inacceptable et intolérable.
Depuis 2 ans le patronat intègre le paiement du temps de pause pour calculer les salaires
minima garantis ce qui a pour conséquence que les premiers niveaux de la grille sont
inférieurs au SMIC.
Le ministère du travail, après interpellation de la Cgt, indique que les minima garantis ne
comprennent que le temps de travail effectif et en aucun cas le temps de pause.
Non contents d'avoir pris pour acquis les exonérations de charges consenties leur permettant
en fait de maintenir un salaire inférieur au SMIC, le patronat doit appliquer ce décret
gouvernemental.
Non contents de continuer à profiter de millions d'euros d'exonérations de charges sociales
qui continuent un peu plus chaque année à creuser le déficit de nos comptes sociaux.
Non contents de maintenir une précarité économique et sociale.
Les patrons du commerce se permettent de faire du chantage auprès des partenaires sociaux
en menaçant de plusieurs suppressions d'emplois et tentent même de manière scandaleuse
d'instrumentaliser les syndicats en leur suggérant fortement de faire remonter auprès des
services ministériels l'expression du risque d'une certaine « tension sociale » pour parvenir à
la disparition de ce décret.
La Cgt n'ira pas là où les patrons veulent l'entraîner.
La Cgt dénonce cet odieux chantage et cette abjecte prise d'otages.
Elle exige l'ouverture immédiate des négociations afin que les minima garantis de la grille
soient rétablis dans un calcul légal du SMIC (sans paiement du temps de pause inclus) et elle
continue de revendiquer 1500 euros brut mensuel au premier niveau.
La Cgt appelle l'ensemble des salariés de la grande distribution a être vigilant et prêt à se
mobiliser pour leur salaire.
Contacts :
Charles DASSONVILLE : 06.64.65.05.46
Fédération du Commerce et Services Cgt
Claudette MONTOYA : 06 18 91 90 87
Chargée du suivi des négociations de la branche pour la Cgt Commerce et Services
Jean-Pierre SORRENTO : 06.86.79.59.34
Fédération du Commerce et Services Cgt
Montreuil le 4 Octobre 2007
Les patrons de la grande distribution prennent en otage les salariés
En refusant de négocier les salaires 2008